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Il y a tout juste un mois, Michèle Perrein mourait à La Réole (33), sa ville natale. Depuis "La Margagne", paru en 1989 chez Grasset, l'écrivain, atteinte de la maladie d’Alzheimer, n'avait plus rien publié. Elle avait été mariée à l’écrivain Jacques Laurent.
Son entrée en littérature est une réussite : "La Sensitive", paru en 1956 chez Julliard et réédité en 1986 par Grasset, obtient le Prix des Quatre Jurys 1957. Montée à Paris, elle se prend de passion pour l'actualité judiciaire et, devenue journaliste, fréquente régulièrement les tribunaux. En 1960, elle fait la connaissance d'un autre spectateur assidu des procès d'assises, le réalisateur Henri-George Clouzot, qu'elle assiste dans l'élaboration du scénario de "La Vérité", sorti la même année.
Jusqu'au début des années 1970, elle publie une dizaine de romans, tels que "Barbastre", "Le Petit Jules", ou "La Chineuse", tous trois publiés chez Julliard. En 1973, "Le Buveur de Garonne" (Flammarion) obtient un grand succès public et reçoit le prix des libraires.
Tout en gardant ses distances avec le MLF, elle prend part au combat féministe et consacre trois essais à la condition des femmes : "Le Mâle Aimant" (Julliard, 1975), "Entre Chienne et Louve" (Grasset, 1978) et "Ave Caesar" (Grasset, 1982).
Elle revient au roman en 1984 avec "Les Cotonniers de Bassalane" (Grasset), dont l'action se déroule dans les environs du bassin d'Arcachon, qu'elle affectionnait particulièrement. Couronné la même année par le Prix Interallié, le livre se vend à plus de 130 000 exemplaires.
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