terça-feira, 29 de junho de 2010

Le Médium qui parlait aux Brésiliens


"As Vidas de Chico Xavier", biografia do célebre médium mineiro escrita pelo jornalista Marcelo Souto Maior, recebe, hoje, o destaque da Booksmag, em sua seção Le Livre du Jour. Oito anos após seu falecimento, a figura de Francisco Cândido Xavier continua a provocar admiração e perplexa curiosidade nos brasileiros. Confira em Le Livre Messager o artigo que, além de fazer menção ao bouquin de Souto Maior, traz ao público francófono algumas informações à mais sobre o homem que se tornou, em seu tempo, uma das personalidades mais marcantes do Brasil.


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Le 30 juin 2002, l’équipe brésilienne de football remportait sa cinquième Coupe du monde. Exactement le même jour, à l’âge de 92 ans, mourait l’une des figures mystico-religieuses les plus populaires du pays, Chico Xavier. Médium reconnu, Xavier avait prédit qu’il mourrait un « jour de fête », et que « le chagrin provoqué par sa disparition serait allégé par une immense joie nationale ».

Dans un pays qui compte, dit-on, quelque vingt millions d’adeptes du spiritisme, convaincus de la possibilité de communiquer avec les esprits des disparus, Chico Xavier jouissait d’une immense autorité morale. Les informations qu’il recevait de l’au-delà ont souvent été prises très au sérieux. En 1979, un jeune homme accusé d’avoir assassiné son meilleur ami a été acquitté grâce au témoignage du défunt, obtenu par l’intermédiaire de Chico, que la justice avait accepté de prendre en compte.

Huit ans après sa mort, et alors que l’on célèbre en 2010 le centenaire de sa naissance, les livres et les films consacrés à la vie de Chico Xavier déferlent sur les librairies et les écrans brésiliens. On trouve ainsi quatre ouvrages consacrés au médium sur la liste des dix meilleures ventes publiée par le magazine Veja, dont « Les vies de Chico Xavier », du journaliste Marcelo Souto Maior. Le film qui en a été tiré, Chico Xavier, a battu tous les records, avec près de 600 000 entrées le jour de sa sortie, en avril dernier. « Comment expliquer, interroge la journaliste Martha Mendonça dans Época, que cet homme d’origine modeste, de santé fragile, peu instruit, né métis au début du XXe siècle dans un village perdu au fin fond de l’État de Minas Gerais, soit devenu, au terme d’une vie de 92 ans, l’une des figures mythiques du Brésil ? »

Né en avril 1910 dans une famille pauvre de dix enfants, le garçon entend des voix dès l’âge de 4 ans. Selon Marcelo Souto Maior, le prêtre du village, le croyant possédé, lui aurait ordonné de réciter mille Ave Maria. En vain. Après avoir découvert, à l’adolescence, les théories du Français Allan Kardec, fondateur de la doctrine spirite, « Chico Xavier passe sa vie à utiliser ses facultés de médium pour venir en aide au plus grand nombre », rapporte la journaliste Eliane Lobato dans l’hebdomadaire Istoé.

À partir de 1959, installé dans la petite ville d’Uberaba, il se livre à des séances publiques de télépathie. « Des centaines de milliers de Brésiliens et de nombreuses célébrités font le déplacement dans l’espoir de communiquer avec un proche. Pourtant, le médium n’a jamais facturé une seule de ses séances, explique Martha Mendonça. Tout au long de sa vie, il a vécu modestement. Auteur de 451 livres, dont il s’est vendu près de 50 millions d’exemplaires et qu’il prétendait dictés par des écrivains, des scientifiques décédés et autres esprits, il a reversé la totalité de ses droits d’auteurs à des institutions caritatives. » En 1981, il fut même officiellement proposé par le Brésil pour le prix Nobel de la paix. « Qu’il ait réellement parlé avec les morts ou non, peu importe, conclut Época. Ce que personne ne remet en cause, c’est son œuvre sociale. Chico Xavier était bon. Voilà la raison de sa popularité. »

En 2006, dans un sondage réalisé par l’hebdomadaire, le médium a été élu « personnalité la plus importante de l’histoire du Brésil ». Devant Pelé et Ayrton Senna.


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