terça-feira, 27 de dezembro de 2011

Weston à la Hussarde


Na edição que celebrava o jeito de ser desta espécie ameaçada que é o gentleman britânico, Monsieur, a revista do dandy contemporâneo, trouxe em seu "suplemento literário" alguns trechos de J. M. Weston, novíssimo récit do romancista Didier van Cauwelaert - publicado pelas Éditions du Cherche Midi - tendo a vida e a obra do lendário sapateiro como tema e inspiração. Entre humour et émotion - observa Monsieur - van Cauwelaert nous emporte dans la légende : on y croise le jeune Eugène Blanchard à Boston, mais aussi Maurice Utrillo, Marcel Aymé, Philippe Noiret, des présidents de la République jusqu´aux minets de la bande du Drugstore. C´est tout un pan de l´histoire du XXe siècle qu´on parcourt, léger, Weston aux pieds.

No extrait que Le Livre Messager apresenta aos seus webleitores, van Cauwelaert mostra como os calçados Weston, atendendo uma certa anglomania francesa, serviam de refinada alternativa à vulgaridade dos pontudos sapatos itailanos. 



Didier van Cauwelaert



Longtemps, J. M. Weston n´a rien fait pour "coller" à son temps. C´est l´époque qui, parfois, a détourné son image de marque pour la remettre au goût du jour. Ainsi, la "bande du Drougstore", au début des années 1960, s´est-elle emparée du mocassin classique pour le marier au jean. Le "chic décontracté" va dès lors cohabiter avec la rigueur bourgeoise des richelieus et des derbys. Paradoxe étonnant, voici qu´une même marque illustre conjointement l´idéal frondeur des jeunes et les valeurs refuges de leurs parents.


Impers anglais de college boy en réponse aux blousons noirs des rockers, vestons à écusson, ras-du-cou en shetland et pantalons.  Marinette à revers, ces jeunes issus du 16e, du 7e ou de Neuilly, la plupart lycéens en attente de Sciences po, fans de Ray Charles et Dave Brubeck, ont à coeur de se démarquer du rock´n roll de Bill Halley, Vince Taylor et Elvis Presley. Alors ils dansent, dans les rallyes du samedi soir, le madison, le tamouré ou la bossa-nova, fiers d´incarner un néo-dandysme anglomane pour qui les chaussures italiennes à bout pointu sont le summum de la vulgarité.


On ne peut se chausser qu´anglais, et quoi de plus anglais que les Weston, même si elles sont made in Limoges ? Pas dupes, et soucieux de distinguer par l´humour leur sobisme de celui de leurs parents, ils ne manquent pas de surnommer leurs mocassins fétiches des "Jean-Michel Veston". 



Monsieur 91 - outubro - novembro de 2011 - pg. 99

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